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Devil Dandy, en haut et en bas de la vie,
à gauche et à droite de l’existence,
à l’endroit et à l’envers du bruit,
autour et à travers le silence,
 
Entre un état sauvage et civilisé,
entre classe et pas de classe,
entre des visions délirantes et une recherche méthodique,
c’est l’élégance de la vulgarité, une splendeur délabrée.
 
C’est un art qui pose, oppose et compose,    
un style qui dépose, dispose et décompose,
un art qui disperse, déverse et converse,
qui altère, échange et récupère,
 
Une passion qui empreint et déteint,
qui étreint et dépeint,
un art qui échantillonne et recompose,
qui dissèque et métamorphose,
 
Une œuvre qui s’abreuve et recrache,
qui digère et retrace,
un art qui avance et évolue,
qui unie et marie,
un art qui embrasse le péché originel
pour accoucher de l’âme des sons.
 
La rencontre de nos dualités est là pour nous chambarder,
pour ébranler et transfigurer nos visions du monde,
pour nous faire voire au-delà des différences et des séparations,
par-delà de nos qualités et de nos défauts,
plus loin que des généralités ou des particularités,
pour nous aider à voir en profondeur et en nuance,
en subtilité et en substance,
pour nous initier à l’art des ensembles.
 
Nos défauts sont les yeux avec lesquels nous voyons l’idéal.1
 
C’est le niveau d’unification qui détermine la réceptivité d’un individu.
 
L’intelligence ne correspond pas aux connaissances,
mais à la capacité de faire des liens entre les différentes observations.2
 
Penser c’est unifier.3
 
Every act in life yields pairs of opposites in its results.4
 
The Grail becomes symbolic of an authentic life
that is lived in terms of its own volition,
in terms of its own impulse system,
that carries itself between the pairs of opposites
of good and evil, light and dark,
that which is attained and realized
by people who have lived their own lives.5
 
This is the sense of the second birth,
when you begin to live out of the heart center.6
 
Have you died to your animal nature
and come to life as a human incarnation of compassion?7
 
The daemon you can swallow gives you its power,
and the greater life’s pain, the greater life’s reply.8
 
And what all the myths have to deal with
is transformations of consciousness of one kind or another.9
 
You have been thinking one way,
you now have to think a different way.10
 
The myths are metaphorical of spiritual potentiality in the human being,
and the same powers that animate our life animate the life of the world,
through contemplating these we evoke their powers in our own lives.11
 
Mythology is poetry, and the poetic language is very flexible.12
           
Mystère – mot dont nous nous servons pour tromper les autres,
pour leur faire croire que nous sommes plus profonds qu’eux.13
 
Dieu, entre le besoin irrépressible de connaître
et la divagation désordonnée d’imaginer,
une catastrophe naturelle… un mal nécessaire?
 
L’envers de la croyance, le début de l’expérience,
L’envers de la foi, la responsabilité.
 
Nous vivons avec des idées qui si nous les éprouvions vraiment,
devraient bouleverser toute notre vie.14
 
Une information peut être transmise, un sentiment peut être partagé,
mais un sens, c’est différent: le sens doit être découvert.15
 
La recherche de la vérité fait partie de l’essence de l’homme.16
 
Savoir et croire qu’on ne sait pas, c’est le comble du mérite.
Ne pas savoir et croire qu’on sait, c’est la maladie des hommes.17
 
La recherche de la vérité vaut mieux que sa possession.18
 
Où en serions-nous du progrès, si les enfants n’avaient toujours été que la reproduction exacte,
l’image fidèle des pères, si les écoliers n’avaient toujours été que la photographie scrupuleuse des maîtres? 19
 
Ceux qui font trop grand cas de l’autorité des autres hommes oublient qu’ils participent, eux aussi, à la nature humaine et renoncent à l’usage de leur entendement, qui est une des premières qualités de la nature humaine.20
 
L’ignorance de l’homme est tracassée par un désir irrépressible de connaître, ce qui l’érafle mortellement du dehors et du dedans. Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas progresser en connaissance mais que, quel que soit son niveau de connaissance, il a plus à faire avec son ignorance qu’avec son savoir. Il sait et il expérimente que sa connaissance ne constitue que la sonde d’une nature (extérieure et intérieure) qui se révèle toujours plus large et profonde à mesure que l’instrument qui scrute se perfectionne.21
 
Nous sommes faits, pour ainsi dire, pour la croyance: la crédulité est naturelle. L’esprit non discipliné refuse le doute et l’hésitation intellectuelle; il est enclin à l’affirmation. Il aime les choses stables, établies et agit avec elles comme si elles l’étaient sans qu’il en soit assuré. Il fait volontiers de l’opinion publique, de ce qui lui est familier et correspond à ses désirs, le critère suprême de la vérité. La science représente la sauvegarde des hommes contre ces tendances naturelles et les maux qu’elle entraîne. Sans initiation à l’esprit scientifique, on ne possède pas les meilleurs outils que l’humanité ait jusqu’ici inventés pour réfléchir avec efficacité. C’est une méthode de recherche et de mise à l’épreuve.22
 
Quant à nous, qui renonçons volontairement aux félicités d’un autre monde et qui revendiquons le triomphe complet de l’humanité sur cette terre, nous avouons humblement que nous ne comprenons rien à la logique divine, et que nous nous contenterons de la logique humaine fondée sur l’expérience et sur la connaissance de l’enchaînement des faits, tant naturels que sociaux.23
 
Dieu s’installe dans les vides de l’âme.
Il louche vers les déserts intérieurs, car, à l’instar de la maladie,
il se prélasse aux points de moindre résistance.24
 
La religion est un sourire qui plane sur un non-sens général,
comme un parfum final sur une onde de néant.25
 
L’Enfer – aussi exact qu’un procès-verbal;
Le Purgatoire – faux comme toute allusion au Ciel;
Le Paradis – étalage de fictions et de fadeurs…
La Trilogie de Dante constitue la plus haute réhabilitation qu’ait entreprise un chrétien.26
 
Nos imaginaires sont pollués de fatalismes et d’apocalypses
par des charlatans drogués de divinités.
 
La fin du monde, mieux vaut la boire que de la vociférer.
 
Et mieux vaut boire à la fin de l’ignorance et des superstitions
que de se laisser saouler par tant d’insignifiance
scellée sous le sceau de fausses et illégitimes autorités.
 
Que plus personne ne cache quoi que ce soit à qui que ce soit
et on sera rendu à une grandiose solution.27
 
Laisser les préjugés et les arrogances derrière,
pour effleurer le sublime, pour enlacer l’être et le néant,
pour aller à la rencontre de l’altérité,
pour se fondre à la vie, embraser l’existence et chavirer les conventions.
 
Avoir le courage de s’affirmer, de dire ce qu’on pense et ressent,
avoir la force d’affronter nos démons et faire face à nos peurs,
se voir à l’endroit et à l’envers, 
s’animer entre l’instinct et le réfléchi, entre la passion et la raison,
se mouvoir entre délire et méthode, entre influence et essence,
cultivant la remise en question,
chérissant le doute et l’incertitude,
savourant l’apesanteur d’une évolution qui tâte et expérimente.
 
S’assumer et s’affirmer en profondeur dénivèle la frontière de la désillusion.
 
Suivre son cœur et sa conscience jusqu’aux limites nécessaires,
voilà l’essence de Devil Dandy,
la recherche de l’authentique en nous,
la recherche de cette vérité                           
qui nous tressaille et nous bouscule du fond des viscères.
 
C’est une ouverture au monde pour mieux se reconnaître,
un élan à la rencontre des autres pour mieux se définir,
une passion de l’histoire pour mieux connaître,
un amour de l’humain pour mieux y redéfinir notre place.
 
Nous ne sommes finalement beaux, grands et consciencieux que par l’ensemble.
 
On se construit par ce qu’on finit par connaître d’édifiant chez les autres.
 
Croire envers et contre tout dans la nécessité de la démarche collective.
 
L’intensité de la rencontre est peut-être l’expérience première de la vie.28
 
Croire en un monde plus humain, plus sain et réaliste,
plus harmonieux de nos défauts et de nos faiblesses,
plus conciliant de nos différences et de nos particularités,
un monde plus raisonnable, à visage plus humain que divin.
 
L’homme est lavable, ne l’oublions jamais.29
 
Plus aucune foi n’est suffisante pour distraire, divertir ou dissimuler,
les vestiges d’une imagination préhistorique s’effacent d’eux-mêmes,
plus aucun discours ne dupe, n’égare ou ne dépossède,
seul face au canevas de son existence,
le créateur va de l’avant,
le regard imperturbable, l’âme lénifiée,
 
Place à la renaissance, au renouveau, à la confiance en soi,
il peint désormais en lui
les nouvelles fresques de sa vie recomposée,
dépecé pour de bon d’un besoin de parure,
mieux vaut la substance que l’apparence,
mieux valent les humains que leurs dieux.
  
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• Nietzsche: 1            
• Marie-France Daniel: 2                              
• Albert Camus: 3 – 14 
• Joseph Campbell: 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9 – 10 – 11 – 12            
• Matthew Lipman: 15                      
• Cioran: 13 – 24 -25 -26
• Gotthold Ephraïm Lessing: 18                   
• Lao Tzeu: 17
• Sébastein Fauré: 19
• Coménius: 16 – 20
• Jean Bédard: 21
• John Dewey: 22
• Bakounine: 23
• Claude Peloquin: 27 – 29
• Farine orpheline: 28
 
Tout les autres textes sont de Daniel Deslauriers ainsi que le concept et la création du montage, tous droits réservés.